Distinction / prix


Sami Jannin, spécialiste des techniques de RMN, membre de l’IUF

Par arrêté de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en date du 12 mai 2021, cinq enseignants-chercheurs de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont été nommés membres juniors de l’Institut Universitaire de France (IUF), à compter du 1er octobre 2021 pour une durée de cinq ans. Découvrez toutes les deux semaines le portrait de l’un de ces lauréats. Le second portrait est consacré à Sami Jannin, professeur à l'Université Lyon 1.

Sami Jannin
Sami Jannin

Sami Jannin

Professeur des universités à l’Université Claude Bernard Lyon 1
Membre du Centre de RMN à très hauts champs de Lyon


Sami Jannin est spécialiste des techniques de résonance magnétique nucléaire (RMN), un outil puissant exploité dans de nombreux domaines tels que la chimie, la biologie, la physique, la médecine... L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en est certainement l’application la plus connue. Ces techniques reposent sur la mesure de l’activité magnétique des noyaux des atomes. Or, ces signaux sont très faibles, ce qui constitue une des principales limitations de la RMN.


Arrivé en 2016 au Centre de RMN à très hauts champs (CRMN), Sami Jannin fonde son équipe dans le cadre d’un projet ERC. Il se consacre alors à l’étude des propriétés magnétiques fondamentales de la matière afin de mettre au point de nouvelles méthodes permettant de manipuler l’activité magnétique des noyaux atomiques afin d’en amplifier le signal. Cette sensibilité augmentée (jusqu’à 100 000 fois) rend possible l’observation de phénomènes jusque-là indétectables. Mais les travaux de Sami Jannin ouvrent aussi d’autres perspectives pour la RMN. « Ces échantillons au signal amplifié ont généralement une durée de vie très courte, de l’ordre de quelques minutes, mais nous avons montré au CRMN que l’on pouvait faire vivre un tel échantillon pendant plus de dix heures » explique ce chercheur. De quoi envisager d’en faire un agent de contraste pour l’imagerie médicale, à la manière des traceurs radioactifs mais sans radioactivité.


Cet enseignant-chercheur pense d’ailleurs déjà à de futurs projets de recherche en ce sens auquel il souhaite consacrer du temps. Dans ce contexte, sa nomination à l’IUF représente une belle opportunité. « L’IUF nous permet de lancer un projet exploratoire et risqué sans passer par une agence de moyens. C’est à la fois une belle reconnaissance et un tremplin vers l’obtention pourquoi pas d’un nouvel ERC » ponctue Sami Jannin.

 
Crédits photos : Eric Le Roux / Direction de la communication Université Lyon 1
Publié le 23 septembre 2021 Mis à jour le 22 novembre 2021