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Récupérer l’hélium pour une RMN durable

Cet ambitieux projet a reçu 150 000 € de Lyon 1 dans le cadre d'un appel à projets Grands équipements. Impliquant les laboratoires de l’Institut de Chimie de Lyon, l'objectif à terme est de récupérer et réutiliser l'hélium liquide, ressource indispensable pour les centres de RMN.

La Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) est un puissant outil d’analyse basé sur l’activité magnétique fondamentale de la matière. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en est certainement l’application la plus connue. Mais au-delà du domaine médical, cette technique non-destructive a trouvé des applications dans de nombreux domaines (chimie et biochimie, biologie, physique, médecine...).

La contrepartie du succès de cette technique d’analyse est l’exploitation d’une ressource particulière : l’hélium. Cet élément léger s’avère crucial pour le fonctionnement des instruments de RMN, mais n’est actuellement pas récupérable. L’hélium liquide étant une ressource limitée, l’avenir de la RMN pourrait subir un coût de frein brutal – l’hélium liquide est un sous-produit de l’exploitation pétrolière, donc entièrement dépendante de l’évolution de cette industrie. « C’est la survie de la RMN qui est aujourd’hui en jeu », avance Sami Jannin, Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Avec plusieurs laboratoires dotés d’équipement de RMN de pointe, Lyon constitue un pôle majeur de recherche en RMN en France et en Europe. Pour répondre à cette problématique de l’approvisionnement en hélium, le Centre de RMN à très hauts champs de Lyon a proposé une solution : la mise en place d’un système de récupération d’hélium pour la RMN.

Résultant d’une démarche concertée avec les laboratoires de l’Institut de Chimie de Lyon, l’installation permettra à terme de récupérer et réutiliser jusqu’à 85% de l’hélium liquide utilisé pour la RMN.

Dans le cadre d’un appel à projet « Grands équipements », l’université Claude Bernard Lyon 1 a alloué 150 000 € à ce projet, affirmant ainsi un fort soutien à cette initiative inédite, soutenue également par le CNRS et l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.

« Lyon 1 a été moteur dans l’apport financier. Nous espérons que ce projet résonnera auprès de la communauté des chimistes, mais aussi des physiciens et au-delà » souligne Guido Pintacuda, directeur de recherche CNRS et directeur du CRMN

Avec la réalisation de ce projet, le site lyonnais se positionnerait comme précurseur d’une nouvelle RMN, performante, plus économique et plus écologique.
 

Les premiers laboratoires qui seront pilotes dans l’exploitation de l’instrumentation
 

Centre de RMN à très hauts champs de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1)

Institut des Sciences Analytiques (ISA – CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1)

Institut de recherches sur la catalyse et l'environnement de Lyon (IRCELYON – CNRS/Université   Claude Bernard Lyon 1)

Institut de Chimie de Lyon (ICL - Université Claude Bernard Lyon 1/CNRS/CPE Lyon/ENS de Lyon/INSA Lyon/INRAE/Université jean Monnet Saint-Etienne)

Lieu(x)

 
Publié le 27 septembre 2021 Mis à jour le 18 octobre 2024